Skikda et collo (phillippeville Francaise depuis 1890) (Région)
- Superficie : 52 km²
- Météo : 24 °C, vent SO à 6 km/h, 64 % d'humidité
La marré a collo (skikda)
Patrimoine Préhistorique
II ne subsiste de cette période que deux types de vestiges des grottes et des monuments mègalithiques représentés par des dolmens. Les grottes sont localisées à Tamalous et Kerkera, dans la presqu'île de Collo. Quant aux dolmens, ils sont répertoriés au niveau de Bounaghra, au lieu-dit Souk Lihoud, de Tamalous (où il en a été recensé 20) et de Kerkera (au nombre de 3). Le mystère entourant ces dolmens sur leur rôle demeure entier. Mais des tentatives d'interpretation leur attribueraient la fonction de nécropoles megalithiques de l’ère préhistorique.
Patrimoine Antique
De l’antique et prospère Rusicade, il ne reste plus que, grossièrement, deux vestiges qui ont défié le temps et les hommes le thèâtre antique et la voûte romaine. Les autres formes sous lesquelles on retrouve ce qui représentait l’époque faste de la période romaine sont les ruines romaines et les substructures ainsi que les fondations d'édifices publics romains sur lesquels a été bâtie la nouvelle ville coloniale.
Les différents sites abritant les ruines romaines sont nombreux. On peut citer les ruines romaines de Oued Bibi et Oued Tanger, dans la commune de Aïn Zouit, entre Skikda et Collo celles de Paratianis, à Guerbès ou littoral de Djendel (daIra de Azzaba); celles de Culucinatis (prés de la Marsa), de Celtiana, I'antique Beni Oulbane et, enfin, les ruines de Cobb et de Stora. De ces ruines ont été récupérées de très nombreuses pièces archéologiques qui ont alimenté les différents musées de la région, notamment le musée municipal de Skikda.
La voûte romaine est située à proximité du port de pêche de Stora. Ce vestige était en réalité une nymphée consacrée au culte de l'eau et comprenant un ensemble de vastes salles d'eau (citernes) creusées sous la falaise de l’Horloge. Cette construction servait au stockage de I'eau. Les citernes restaurées par les colons français et situés dans la partie basse de Stora et utilisées depuis l'occupation française, étaient d'une contenance de 3 000 m3 d'eau environ à l'époque romaine. La citerne se trouvant sous la voûte et qui recevait les eaux provenant de la fontaine située au-dessus est une merveille architecturale de la période romaine. Malgré les mutilations qu'elle a subi et qui ont éventré une large proportion de sa voûte, elle témoigne de son antique importance par ses dimensions 8 mètres de large sur 9 mètres de haut, avec une longueur qui ne devait pas être inférieure à 20 - 25 mètres. Des blocs de maçonnerie provenant de cette citerne existent encore sur le contrebas indiquant par Ià qu'elle s'est effondrée ou qu'elle a été démolie lors de l'établissement, durant l'époque coloniale, du chemin menant de Stora au petit phare, Parmi les autres ouvrages en dur destinés à l'eau, on peut citer les sept citernes romaines (seb'a ebiar) de Fort national, au sommet de la partie nord de Bouyala, qui sont encore utilisées de nos jours pour alimenter en eau les vieux quartiers de Skikda.
Concernant les édifices publics de l'ère coloniale, pour la plupart bâtis sur des substructures ou des fondations d'édifices de l'époque romaine, on peut citer le collège Emile Maupas (lycée Ennahda) qui occupa l'esplanade du Proscenium (la scène) du théàtre romain ; le théâtre municipal construit sur les substructures en petit appareil régulier du temple de Vénus ; le tribunal bâti sur les substructures du temple de la Victoire ; la place Marqué (actuelle Ier Novembre) qui s'étend au-dessus des vestiges (qui existent toujours) d'une fontaine monumentale; l'hôpital et l'ex-caserne de France (Hôtel Es Salem) qui furent édifiés sur les restes du temple de Jupiter et Bellone ; l'hospice des vieillards construit sur ce qui fut le temple de Mithra. Le mur d'enceinte colonial (1838-1930), dont il reste des pans entiers sur le Bouyala-Seb'a Ebiar avec des tours de guet et des meurtrières, épousait le trace des fortifications de l'époque romaine.
Le génie militaire de l'armée française dut détruire le Cirque (amphithéâtre), qui était situé prés du cimetière européen, pour ériger le mur d'enceinte. Dans ce Cirque, pouvant accueillir jusqu'à 8 000 spectateurs, se déroulaient à l'époque romaine des combats de gladiateurs et des venationes (chasses ou combats contre des animaux).
Par ailleurs, l'église Saint-Philippe (détruite en 1979), fut édifiée en grand appareil avec le granit ocre des carrières romaines, sur l'emplacement de la basilique romaine dédiée à la martyre donatiste Sainte-Digna dont le tombeau et les restes, découverts en 1886, sont conservés au musée de Constantine. Enfin, la place de la Liberté correspond au Forum de la période romaine.
0 commentaires: